Miette Cape 19 avril 1919 - 20 décembre 2013
Mina Cape, que tout le monde appelait Miette, s’en est allée à fin décembre rejoindre son Ecossais de mari après un quart de siècle de veuvage. Elle avait passé vingt-cinq ans dans la maison de retraite du Petit-Saconnex.
Quelques amis et des cousins de Berne et Zurich se sont réunis à fin décembre dans la chapelle de l’institution pour honorer sa mémoire. Présentes, plusieurs membres du personnel soignant ont dit ce qu’elles pensaient de cette résidente hors normes qu’elles ont soignée pendant des années. Voici ce qu’elles ont dit : Nous l’appelions Miss Cape. Elle savait dire merci pour tout acte effectué pour l’aider, ceci jusqu’à la fin. Elle était toujours souriante. Mais elle savait aussi dire non quand quelque chose était mal fait. Ouverte à chaque moment de dialogue possible, elle s’accrochait à la vie. Elle se voulait communicante. Pour nous, elle était un rayon de soleil.
D’autres personnes, ainsi que le pasteur Jean Piguet qui présidait la cérémonie, ont souligné combien Miette insistait pour vivre par la foi, sans salaire. Ce qui ne l’empêchait pas d’être généreuse.
Eliane Stallybrass a raconté qu’elle avait reçu un ordinateur de Miette qui venait de toucher un petit héritage ! Avec Ian son mari, Miette a beaucoup donné en invitant dans leur logis genevois de nombreuses personnalités. En particulier des délégués aux conférences du BIT (Bureau International du Travail). En pleine guerre froide, le correspondant de l’agence Tass à Genève ne se gêna pas pour accepter l’invitation à dîner de Miette et Ian. « Nous ne l’avons pas jugé, rappelait Miette, ni critiqué sa philosophie de la vie en société.
Cela nous a rappelé nos séjours à Sesto San Giovanni (Italie), quand nous rencontrions des militants communistes de la région. » Comment transmettre pareilles convictions ? Les époux Cape ont joué leur rôle en pilotant d’un bureau à Genève la diffusion dans le monde de la revue illustrée du Réarmement Moral, publiée en six langues, dont le japonais et le bengali. Le pasteur Jean Piguet avait béni le mariage de Ian et Miette Cape dans la chapelle protestante de Caux le 14 mai 1950. C’est à lui que Miette demanda avec insistance de bénir son service funèbre.
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