« Ce n'est pas ce que nous faisons pour Dieu qui compte, mais ce que nous le laissons faire au travers de nous. » Cette phrase de F. Buchman nous la redisions à chacune de nos rencontres mensuelles, les uns chez les autres.
C'étaient des moments précieux. Jaqueline Fiaux avait une vision pour le Nord Vaudois et elle voulait que cela bouge. Nous sommes « le sel de la terre », comment le manifester? Comment transmettre cette merveilleuse expérience de Dieu en moi? Comment Dieu agit-il à travers moi ? Que faire pour notre ville, notre pays, le monde ? La liste est longue de toutes les actions de l'équipe car Jaqueline avait à cœur de travailler en équipe. A l'occasion du film d'Irène Laure, grâce au support de la vidéo, de nombreuses séances furent organisées chez elle, suivies d'une discussion nourrie. Des enseignantes de tous pays descendirent en car de Caux pour visiter le centre Pestalozzi et découvrir les beautés de notre ville.
Elle invitait une personnalité à l'occasion de nos rencontres, pour élargir le débat, elle avait le souci de dépasser les frontières de nos problèmes locaux. Que ce soit un clochard, un pasteur malgache, et tous les pasteurs de sa connaissance, des anciens élèves, tous avaient l'occasion de venir chez elle, c'était la porte ouverte et elle avait de la peine à fermer à clé. Que ce soit dans son immeuble, dans son groupe régulier de prière, dans les autres groupes dont elle faisait partie, Jaqueline était une militante et laissait Dieu agir en elle. Par des actes ordinaires, elle accomplissait des œuvres extraordinaires. Avec elle on ne s'ennuyait jamais.
Elle aimait Caux par-dessus tout, si active quand elle était en pleine force. Pour ce lieu où vit Dieu, disait-elle, elle entraînait des dames pour le service des chambres et ce furent les inoubliables Rallyes des lits, idée de Marie-Claude Borel. Joyeusement nous sommes montées en car deux fois par année depuis le 28 juin 1988 jusqu'au 30 juin 1997.
Pour Jaqueline, le silence, le partage et la prière étaient indispensables dans la vie de tous les jours. Utiliser plus souvent le silence dans les situations conflictuelles, garder ce réflexe, c'était une discipline, un entraînement indispensable. Elle aimait la nature, la fleur sauvage, ainsi que le géranium, tous les signes de la bonté de Dieu et de sa magnificence. En arrivant de Genève en 1980, je savais que j'allais être accueillie par deux dames du Nord vaudois Lilette Guex et Jaqueline Eaux. Je suis reconnaissante d'avoir été si bien encadrée par cette chaleureuse équipe et tous leurs amis. Tous nous te disons: « Merci Jaqueline. Alléluia. Nous sommes en pensées avec tes enfants. Que Dieu les garde et nous fortifie chacun. Merci. »
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